L'erreur de Denis Coderre

Il y a deux mois, personne ne pouvait imaginer que Denis Coderre perdrait les élections municipales et du même coup son poste de maire de Montréal. Hélas ! Ce dimanche 5 novembre 2017 le sort en a décidé autrement. On a beau évoquer qu'il était trop sûr de lui et de ses réalisations au point qu'il ne s'est même pas donné la peine de se constituer une équipe interne d'examen des sondages. À quoi bon face à Valérie Plante, une rivale pratiquement inconnue du grand public ? Le tort de Denis est d'avoir donné son avis sur la fameuse loi controversée 62. Les Québécois ne veulent pas voir des femmes portant des hijabs ni des voiles et autres signes religieux se promenant dans tous les quartiers, villes et rues du Québec comme si l'on se retrouvait au Moyen Orient. Les Québécois veulent que le paysage culturel de leur province demeure intact comme leurs ancêtres l'ont laissé. Il y a eu des Chinois, des Juifs, des Africains et d'autres ressortissants immigrants au Québec. Ce problème ne se posait pas. Les Québécois ne l'avouent pas en public mais ils sont catégoriques. Des musulmans qu'on accepte d'accueillir n'ont pas le droit de faire changer la donne, déjà que le taux de natalité des Québécois est très bas et celui de vieillissement est tres élevé au Québec alors que les immigrants, eux, ne sont pas concernés par ces problèmes. On a beau vouloir les cacher, les actes de représailles contre les symboles musulmans, considérés comme des envahisseurs, se multiplient. Aujourd'hui c'est Denis Coderre qui a coulé à pic. Demain, la même raison et la légalisation tant décriée du cannabis auront raison de Justin Trudeau. Vox populi, vox Dei. Qui vivra verra !